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Un prétendant inattendu
novembre saison 1 - Feat @Maxence de Rochford
Ce matin j'étais levée aux aurores. Décidée plus que jamais à tenir mon rôle de chaperonne et de soeur aînée comme il se devait, je souhaitais superviser avec ma tante les préparatifs du lendemain du bal. Ce jour était presque aussi important que le précédent sinon plus. Il s'agissait de récolter ce qui avait été semé la veille.
Si Rose n'avait pas brillé du même éclat que le diamant de la saison, miss Smith-Stanley, elle n'en avait pas démérité pour autant et avait même été complimentée par sa Majesté. Durant le bal, elle avait dansé de façon constante. Ainsi on pouvait résonnablement s'attendre à recevoir des visites plutôt nombreuses ce matin et tout devait être prêt à commencer par le sujet d'une telle dévotion. Ainsi sa tenue fut autant étudiée que la veille. Obligeant à défaire et refaire la coiffure de Rose à plusieurs reprises, hésitant entre plusieures paires de souliers. Tout avait été passé au crible.
De mon côté, j'avais fait le choix à nouveau d'une tenue les moins flateuses possibles, d'un grisâtre légèrement marronné qui me faisait un teint pâle. Tout pour ne pas attirer l'oeil sur moi et laisser l'entière lumière à ma soeur.
Installées dans le salon, nous assistâmes au balais interminable de prétendants, nous obligeant à lire ou à broder en se montrant faussement concentrées afin de laisser un semblant d'intimité aux visiteurs. Nous échangeâmes quelques regards amusés avec ma tante lorsque ma soeur recevait des prétendants ridicules. Comme il m'avait été difficile de ne pas rire de ce pauvre gentleman qui lui avait récité une poésie avec tant d'entrain (trop sans doute car il ne cessait de gesticuler en tous sens et de sautiller par moments), comparant ma soeur à un "savoureux loucoum". Vous pouvez compter sur moi pour que le loucoum n'oublie jamais cela, faites-moi confiance.
Au cours de l'une des visites, John le majordome apporta à ma tante une énième carte de visite en lui chuchotant quelque chose. Ma tante lui donna quelques instructions sans que je ne puisse les entendre. Elle ne cachait pas un petit sourire en coin lorsque John partit exécuter ses ordres.
- Amelia ma chérie, un visiteur vous attend au petit salon. Malheureusement nous ne pourrons rien faire pour améliorer votre tenue mais n'oubliez tout de même pas de laisser la porte entrouverte quand vous y serrez.
Les bras m'en tombèrent tant j'étais surprise. Plus par le fait de recevoir un visiteur inattendu que par la pique de ma tante concernant ma tenue. Cette dernière ne voyait pas du tout pourquoi je ne profiterais pas moi aussi de la saison, m'amusant au bal, dansant, portant de belles tenues colorées et pas ces "immondices de gouvernantes" comme les appelait ma tante. Elle ne comprenait pas que je ne désirais pas un époux, que j'aime trop ma liberté, m'occuper du domaine familial, faisant des expériences scientifiques... Je gage que si on la laissait faire, elle intriguerait même pour qu'on me trouve un mari et qu'on me sauve de cette vie de veille fille à laquelle je me destine. Pendant des années on m'avait inventé une santé fragile de sorte que lorsque l'on questionnait ma famille pour savoir quand allais-je (enfin) faire ma saison, on réponde tout simplement que ma santé ne me le permettait pas. Le prince-régent lui-même questionnait mon oncle à l'occasion sur mon état de santé. Puis avec les années, on cessa de demander. J'étais la pauvre jeune femme qui n'intéressait aucun homme à cause de sa santé fragile et celà m'allait très bien ! La seule exception que je faisais c'était pour Rose afin de lui donner le choix et de ne pas lui imposer le mien. Rose établie, elle prendrait le relai pour nos plus jeunes soeurs et je n'aurais plus besoin de jouer cette mascarade. Le plan parfait.
Seulement j'ai rencontré ce gentleman, lord de Rochford quelques jours plus tôt et tout a volé en éclat. Toutes ces belles certitudes, le sentiment que ce plan parfait se passerait sans encombre. Depuis que je l'avais rencontré, ses yeux azurs, le toucher de sa main, la douceur et la chaleur de sa peau nue contre la mienne, me hantaient et n'avaient de cesse de se rappeler à moi. Jusqu'au bal où après être littéralement tombée sur lui, il m'abandonna sans un mot. Profitant de l'annonce du diamant pour s'éclipser sans un geste, sans un mot, rien. Je devrais m'en réjouir, être contente car à nouveau le plan prévu marchait comme sur des roulettes et pourtant. J'étais loin d'en être contente.
Je me levaisbalors, intriguée par ce visiteur inopportun, me demandant de quel chasseur de dotes que j'avais identifié pour Rose j'allais devoir éconduire et me dirigeais vers le petit salon. Ce dernier était adjacent au salon dans lequel nous nous trouvions. Décoré de bleu, il disposait d'une fenêtre donnant sur le jardin et d'une table basse poir lebthé, autour de laquelle se trouvaient deux canapés se faisant face et des fauteuils entre chacun d'eux.
Mon coeur fit un bond lorsque je vis la silhouette à la fenêtre et que je le reconnus : Maxence de Rochford.
Si Rose n'avait pas brillé du même éclat que le diamant de la saison, miss Smith-Stanley, elle n'en avait pas démérité pour autant et avait même été complimentée par sa Majesté. Durant le bal, elle avait dansé de façon constante. Ainsi on pouvait résonnablement s'attendre à recevoir des visites plutôt nombreuses ce matin et tout devait être prêt à commencer par le sujet d'une telle dévotion. Ainsi sa tenue fut autant étudiée que la veille. Obligeant à défaire et refaire la coiffure de Rose à plusieurs reprises, hésitant entre plusieures paires de souliers. Tout avait été passé au crible.
De mon côté, j'avais fait le choix à nouveau d'une tenue les moins flateuses possibles, d'un grisâtre légèrement marronné qui me faisait un teint pâle. Tout pour ne pas attirer l'oeil sur moi et laisser l'entière lumière à ma soeur.
Installées dans le salon, nous assistâmes au balais interminable de prétendants, nous obligeant à lire ou à broder en se montrant faussement concentrées afin de laisser un semblant d'intimité aux visiteurs. Nous échangeâmes quelques regards amusés avec ma tante lorsque ma soeur recevait des prétendants ridicules. Comme il m'avait été difficile de ne pas rire de ce pauvre gentleman qui lui avait récité une poésie avec tant d'entrain (trop sans doute car il ne cessait de gesticuler en tous sens et de sautiller par moments), comparant ma soeur à un "savoureux loucoum". Vous pouvez compter sur moi pour que le loucoum n'oublie jamais cela, faites-moi confiance.
Au cours de l'une des visites, John le majordome apporta à ma tante une énième carte de visite en lui chuchotant quelque chose. Ma tante lui donna quelques instructions sans que je ne puisse les entendre. Elle ne cachait pas un petit sourire en coin lorsque John partit exécuter ses ordres.
- Amelia ma chérie, un visiteur vous attend au petit salon. Malheureusement nous ne pourrons rien faire pour améliorer votre tenue mais n'oubliez tout de même pas de laisser la porte entrouverte quand vous y serrez.
Les bras m'en tombèrent tant j'étais surprise. Plus par le fait de recevoir un visiteur inattendu que par la pique de ma tante concernant ma tenue. Cette dernière ne voyait pas du tout pourquoi je ne profiterais pas moi aussi de la saison, m'amusant au bal, dansant, portant de belles tenues colorées et pas ces "immondices de gouvernantes" comme les appelait ma tante. Elle ne comprenait pas que je ne désirais pas un époux, que j'aime trop ma liberté, m'occuper du domaine familial, faisant des expériences scientifiques... Je gage que si on la laissait faire, elle intriguerait même pour qu'on me trouve un mari et qu'on me sauve de cette vie de veille fille à laquelle je me destine. Pendant des années on m'avait inventé une santé fragile de sorte que lorsque l'on questionnait ma famille pour savoir quand allais-je (enfin) faire ma saison, on réponde tout simplement que ma santé ne me le permettait pas. Le prince-régent lui-même questionnait mon oncle à l'occasion sur mon état de santé. Puis avec les années, on cessa de demander. J'étais la pauvre jeune femme qui n'intéressait aucun homme à cause de sa santé fragile et celà m'allait très bien ! La seule exception que je faisais c'était pour Rose afin de lui donner le choix et de ne pas lui imposer le mien. Rose établie, elle prendrait le relai pour nos plus jeunes soeurs et je n'aurais plus besoin de jouer cette mascarade. Le plan parfait.
Seulement j'ai rencontré ce gentleman, lord de Rochford quelques jours plus tôt et tout a volé en éclat. Toutes ces belles certitudes, le sentiment que ce plan parfait se passerait sans encombre. Depuis que je l'avais rencontré, ses yeux azurs, le toucher de sa main, la douceur et la chaleur de sa peau nue contre la mienne, me hantaient et n'avaient de cesse de se rappeler à moi. Jusqu'au bal où après être littéralement tombée sur lui, il m'abandonna sans un mot. Profitant de l'annonce du diamant pour s'éclipser sans un geste, sans un mot, rien. Je devrais m'en réjouir, être contente car à nouveau le plan prévu marchait comme sur des roulettes et pourtant. J'étais loin d'en être contente.
Je me levaisbalors, intriguée par ce visiteur inopportun, me demandant de quel chasseur de dotes que j'avais identifié pour Rose j'allais devoir éconduire et me dirigeais vers le petit salon. Ce dernier était adjacent au salon dans lequel nous nous trouvions. Décoré de bleu, il disposait d'une fenêtre donnant sur le jardin et d'une table basse poir lebthé, autour de laquelle se trouvaient deux canapés se faisant face et des fauteuils entre chacun d'eux.
Mon coeur fit un bond lorsque je vis la silhouette à la fenêtre et que je le reconnus : Maxence de Rochford.
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