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Echappons-nous un instant
Novembre saison 1 - Feat @Amelia Weeler
"La famille Weeler. Une famille qui intriguait lady Cavendish et qui attisait son amour pour les ragots. L'aînée du comte défunt n'avait pas été présentée à la cour quelques années auparavant, et son apparition soudaine à Londres avec sa jeune sœur avait délié les langues.
La duchesse avait fait passer cette invitation à l'heure du thé comme banale. Après tout, les jeunes Weeler et Tamesine-Rose étaient toutes trois étrangères à Londres, un point commun suffisant pour les présenter et les rassembler. Tamesine-Rose savait bien que cela n'était qu'une vaste excuse de sa tante pour pouvoir cuisiner les deux jeunes femmes et leur tante, qu'elle avait déjà fréquenté par le passé. Une femme fort honorable, selon ses mots. Un compliment qui était rare dans la bouche de la vieille femme.
Vêtue d'une robe qu'elle avait choisi la plus simple possible, mais adaptée à l'occasion selon les désirs de sa tante, Tamesine-Rose ruminait, le regard perdu sur les jardins, pendant qu'on la coiffait. Elle n'avait pas vraiment aspiré à se faire des amies depuis son arrivée, mais elle devait bien avouer que la compagnie de gens de son âge lui manquait. Elle pensait souvent à son frère et ses jeunes sœurs dont elle avait toujours été très proche.
Le vent de l'automne s'était pour une fois calmé, et un joli rayon de soleil éclairait l'arrière de la maison, faisant briller les dernières feuilles des arbres. Qu'elle aurait aimé pouvoir s'assoir au creux du vieux pommier et se perdre dans un livre. Elle n'en avait plus l'occasion désormais. Ce n'était pas vraiment un passe-temps adapté à son statut.
L'agitation dans les étages du dessous la tira de sa rêverie. Il était bientôt l'heure, les invitées n'allaient pas tarder. Elle soupira. Ces rencontres formalisées lui demandaient une grande énergie, qui s'épuisait au fil des jours. Sa tante s'efforçait de lui concocter un emploi du temps chargé, il était rare qu'elle ait une journée libre.
"Vous êtes ravissante, mademoiselle", lui sourit la domestique quand elle eut fini de la préparer. Elle hocha la tête dans une moue peu convaincue et congédia la femme de chambre, profitant des dernières minutes de calme qui lui restaient.
Elle descendait les dernières marches quand les invitées furent annoncées. Les présentations se firent dans l'hypocrisie naturelle qui caractérisait la duchesse. Tamesine-Rose ne s'attendait pas à ce que la conversation prenne un autre tournant. Après tout, quiconque d'un tant soit peu sensé à Londres savait qu'il fallait entrer dans le jeu de Lady Cavendish pour rester dans les bonnes grâces de son influence.
Le petit groupe fut conduit dans le salon, où on servit du thé et on échangea des mondanités. Il ne fallut pas longtemps pour qu'on félicite Amelia de sa guérison, qu'on souhaite le meilleur pour la jeune sœur qui entamait la saison et qu'on s'enquière de la santé du reste de la famille. Très vite, Tamesine-Rose fut écartée de la conversation, se contentant de hochet la tête poliment comme on lui avait appris.
Un coup d'œil à sa droite et il lui sembla qu'il en était de même pour Amelia. On parlait beaucoup de Rose, qui méritait le centre de l'attention.
"Aimeriez-vous que je vous fasse visiter les jardins ?" demanda Tamesine à sa voisine, un léger sourire sur les lèvres.
Lasse des conversations banales, elle espérait vraiment qu'Amelia accepte sa proposition. Elle n'était peut être pas la plus convenable dans une situation telle, mais elle avait vraiment besoin de prendre l'air.
La duchesse avait fait passer cette invitation à l'heure du thé comme banale. Après tout, les jeunes Weeler et Tamesine-Rose étaient toutes trois étrangères à Londres, un point commun suffisant pour les présenter et les rassembler. Tamesine-Rose savait bien que cela n'était qu'une vaste excuse de sa tante pour pouvoir cuisiner les deux jeunes femmes et leur tante, qu'elle avait déjà fréquenté par le passé. Une femme fort honorable, selon ses mots. Un compliment qui était rare dans la bouche de la vieille femme.
Vêtue d'une robe qu'elle avait choisi la plus simple possible, mais adaptée à l'occasion selon les désirs de sa tante, Tamesine-Rose ruminait, le regard perdu sur les jardins, pendant qu'on la coiffait. Elle n'avait pas vraiment aspiré à se faire des amies depuis son arrivée, mais elle devait bien avouer que la compagnie de gens de son âge lui manquait. Elle pensait souvent à son frère et ses jeunes sœurs dont elle avait toujours été très proche.
Le vent de l'automne s'était pour une fois calmé, et un joli rayon de soleil éclairait l'arrière de la maison, faisant briller les dernières feuilles des arbres. Qu'elle aurait aimé pouvoir s'assoir au creux du vieux pommier et se perdre dans un livre. Elle n'en avait plus l'occasion désormais. Ce n'était pas vraiment un passe-temps adapté à son statut.
L'agitation dans les étages du dessous la tira de sa rêverie. Il était bientôt l'heure, les invitées n'allaient pas tarder. Elle soupira. Ces rencontres formalisées lui demandaient une grande énergie, qui s'épuisait au fil des jours. Sa tante s'efforçait de lui concocter un emploi du temps chargé, il était rare qu'elle ait une journée libre.
"Vous êtes ravissante, mademoiselle", lui sourit la domestique quand elle eut fini de la préparer. Elle hocha la tête dans une moue peu convaincue et congédia la femme de chambre, profitant des dernières minutes de calme qui lui restaient.
Elle descendait les dernières marches quand les invitées furent annoncées. Les présentations se firent dans l'hypocrisie naturelle qui caractérisait la duchesse. Tamesine-Rose ne s'attendait pas à ce que la conversation prenne un autre tournant. Après tout, quiconque d'un tant soit peu sensé à Londres savait qu'il fallait entrer dans le jeu de Lady Cavendish pour rester dans les bonnes grâces de son influence.
Le petit groupe fut conduit dans le salon, où on servit du thé et on échangea des mondanités. Il ne fallut pas longtemps pour qu'on félicite Amelia de sa guérison, qu'on souhaite le meilleur pour la jeune sœur qui entamait la saison et qu'on s'enquière de la santé du reste de la famille. Très vite, Tamesine-Rose fut écartée de la conversation, se contentant de hochet la tête poliment comme on lui avait appris.
Un coup d'œil à sa droite et il lui sembla qu'il en était de même pour Amelia. On parlait beaucoup de Rose, qui méritait le centre de l'attention.
"Aimeriez-vous que je vous fasse visiter les jardins ?" demanda Tamesine à sa voisine, un léger sourire sur les lèvres.
Lasse des conversations banales, elle espérait vraiment qu'Amelia accepte sa proposition. Elle n'était peut être pas la plus convenable dans une situation telle, mais elle avait vraiment besoin de prendre l'air.
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