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- 02/04/2023
feat Jonathan Baileyby aslaug.
Peter Smith-Stanley
♕ Âge : 30 ans
♕ Parents : Feu Edward Smith-Stanley, douzième comte de Derby; lady Elizabeth Smith-Stanley, née Hamilton, fille du duc d'Hamilton.
♕ Lieu de naissance : Knowsley Hall, Lancashire.
♕ État civil : Célibataire. D'autres préoccupations plus importantes ont occupé son esprit jusqu'alors. Bien conscient de la pression sociale.
♕ Titre / Métier : Treizième comte de Derby depuis 5 ans maintenant
♕ Parents : Feu Edward Smith-Stanley, douzième comte de Derby; lady Elizabeth Smith-Stanley, née Hamilton, fille du duc d'Hamilton.
♕ Lieu de naissance : Knowsley Hall, Lancashire.
♕ État civil : Célibataire. D'autres préoccupations plus importantes ont occupé son esprit jusqu'alors. Bien conscient de la pression sociale.
♕ Titre / Métier : Treizième comte de Derby depuis 5 ans maintenant
♔ Classe sociale : Noble
♔ Résidence à Londres : Stanley House, Mayfair
♔ Résidence à la campagne : Chatsworth, Derbyshire ; l'ancienne demeure de Knowsley Hall reste entretenue, mais de mauvais souvenirs s'y attachent.
♔ Richesse : Richesse due au commerce et aux affaires dans le Derby et le Lancastre. Elle a quelque peu souffert une décennie plus tôt.
♔ Résidence à Londres : Stanley House, Mayfair
♔ Résidence à la campagne : Chatsworth, Derbyshire ; l'ancienne demeure de Knowsley Hall reste entretenue, mais de mauvais souvenirs s'y attachent.
♔ Richesse : Richesse due au commerce et aux affaires dans le Derby et le Lancastre. Elle a quelque peu souffert une décennie plus tôt.
Qui suis-je derrière mon écran ?
Prénom ou pseudo : saturdayprophet
Âge : 25
Rythme de RP : ça dépend, environ 1/semaine.
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DC : X
Son histoire :
I. Peter est le fils ainé du couple le plus en vogue, à sa naissance. Enfant tant attendu d'une union qui semble aux yeux de tous parfaite, il est la consécration d'un mariage en grande pompe, l'héritier d'un nom glorieux et le fils que bien peu oseraient ne pas dire parfait. (Il est la meilleure poudre aux yeux que l'on puisse offrir, alors que tout va bien.) Sa naissance, en plein coeur de l'hiver rigoureux, affaiblit grandement sa mère que pourtant rien n'ébranle. L'amour qu'elle lui porte rendrait jalouses les icônes des églises, les saints et Dieu lui-même - si l'on avait pas peur du blasphème.
Comme tout, cela ne dure vraiment qu'un temps.
II. Peter est vite confié aux soins d'une nourrice, puis d'une gouvernante, tandis que la belle Elisabeth retourne nager parmi les requins. Le bambin passe quelques heures par jour avec elle, grappillées ici et là - des souvenirs flous de jeux et de douceurs qui s'entremêlent dans sa mémoire. Au moins de sa petite enfance a-t-il quelques bribes heureuses, la présence de celle qui lui serait retirée bien assez tôt -- car de son père il n'a aucune trace. Sans doute, avec le recul, a-t-il volontairement fait l'impasse sur les souvenirs de l'homme qui viendrait à briser la maisonnée et manquer de faire mourir leur nom.
III. Il a cinq ans lorsqu'il se découvre être incommodé par les animaux - en particulier les chats, dont les poils le font éternuer à outrance. Les sales bêtes le lui rendent bien, et l'enfant un peu trop joueur se retrouve couvert de blessures plus souvent qu'à son tour.
IV. Les souvenirs se précisent. Sa mère reste de plus en plus avec lui, surveille ses leçons particulières par-dessus son épaule. Son parfum -- il se souvient de son parfum, incongru, tandis qu'il enchaîne les déclinaisons sans ciller. Le parfum de renfermé d'une fleur qui se meurt, loin d'un soleil. De ses huit, neuf ans, il a quelques remembrances plutôt vives.
V. Il se souvient de sa soeur. L'enfant parfait posé tel un ange sur son nuage, le visage apaisé. Elle n'était pas née, on l'avait déposée là, dans ce couffin blanc. Curieusement, la vision de sa soeur quelques mois après sa naissance est le dernier souvenir apaisé de cette période de sa vie.
VI. Ses parents ne le savent pas, mais l'enfant de douze ans voit, cette nuit-là, des formes confuses à la fenêtre de sa mère. Il a vu l'ombre bouger dans le jardin, cherchant les fantômes dont son ami Matthew lui a confié qu'ils hantaient les murs de leur demeure. Terrifié, il l'a suivi du regard. Mais ce fantôme-ci ne volait pas -- il était juste là pour faire voler en éclats cette famille.
On le dit... Toujours prêt à aider son prochain, le coeur sur la main sans arrière pensée. Energique et sportif, amusé d'un rien, toujours prêt à bondir sur le champ lorsque l'occasion se présente. Vif d'esprit, la pensée aussi rapide qu'un éclair un soir d'orage. La tête haute et les épaules larges, certain de son rang sans en être imbu le moins du monde. Un peu froid et détaché, peut-être : mais il a douze ans, treize, et on vient de lui retirer sa mère. La distance s'installe dans son coeur.
VII. Eton est une jungle sans foi ni loi. Logeant au College même, le jeune Smith-Stanley découvre la brutalité de gens qui n'ont plus rien à perdre. L'enfant dont la famille est au coeur de la tourmente reçoit, en retour de bâton involontaire - dont son père n'a que faire - les railleries et les plaisanteries douloureuses de ses camarades. Isolé et seul pour les premières années à Eton, l'adolescent se plonge dans l'histoire et la littérature. Une passion pour l'écriture naît, délicate, interdite - la nuit, les romans épistolaires l'accompagnent dans le dortoir une fois que ses tourmenteurs se sont lassés de lui.
Il faudra attendre trois ans, ses seize ans, pour qu'il envoie une lettre à sa mère. Attendre que des amis naissent dans cet environnement hostile, presqu'aussi aussi que la demeure glaciale en campagne où il passe quelques semaines en été.
A l'école... Ses notes sont impeccables et son esprit est brillant. L'enfant solitaire sur le tard se transforme en jeune lord tout à fait respectable. Une fâcheuse tendance à répondre jusqu'à la gauche, bien trop borné pour être capable de céder du terrain, mais cela n’entache en rien la réputation de celui qui sera un jour comte de Derby.
VIII. Sa dernière année à Eton lui permet de créer le cercle de ses futurs amis les plus proches. La plupart sont, comme lui, à la tête de la classe. La grande tragédie de cette époque survient lorsque son ami le plus proche disparaît fin mai. Son père, affilié aux colonies (indiennes, non pas ces affreux révolutionnaires) préfère retirer son fils pour l'emmener à ses côtés de l'autre côté du monde du jour au lendemain. Leur navire n'atteindra jamais Calcutta.
Peter, qui n'a jamais réellement connu la mort d'aussi près, accueille la nouvelle de la même manière qu'il a su survivre aux cinq dernières années : son visage se fige pour des mois, son esprit se remplit jusqu'à vomir de savoir. Il s'isole dans un travail infini, apprend toujours plus, repousse au plus loin toute pensée, toute humanité. S'il n'existe pas, s'il se détache du monde auquel il tient, on ne peut pas le blesser.
Elève brillant, bon meneur. Pourrait être occasionnellement plus ouvert d'esprit.
IX. Il a vingt ans et est à sa seconde année à Oxford lorsque les rumeurs lui parviennent. Son père s'est entichée d'une cocotte - par manque d'un terme plus poli pour catégoriser cette femme. L'ombre paternelle qui paie chaque mois sa pension et son éducation devient plus noire encore. Il n'en touche pas un mot à sa mère (de toute manière, elle se doit d'être déjà au courant) et préfère se laisser aller aux études.
X. Et cette tendance à remplir son esprit pour éviter le vide lui vaudra des dérives. Il a vingt-deux ans et vient de quitter Oxford. Son esprit que l'on aurait voulu incorruptible l'attire de plus en plus dans les clubs et les soirées au lieu de la salle d'étude. Le futur comte de Derby est reçu avec les honneurs - et les sourires narquois, quelquefois. L'homme si droit suit le chemin de son père, le scandale en moins. L'alcool et les femmes, de bonne compagnie et de haute vertu, certes, peuplent ses soirées jusqu'à son retour en campagne.
Disons que tant que son père défraie la chronique, personne ne s'intéresse aux frasques légèrement moins scandaleuses de son aîné.
Il arrive à Peter de passer, de temps à autre, chez sa grand-mère maternelle. Toujours formellement interdit d'approcher sa mère, avec laquelle ses correspondances sont toujours aussi rapprochées, il reporte des années pleines de visites sporadiques sur sa soeur. (Dire qu'elle lui a manqué est plus compliqué que de le montrer, par des visites fréquentes, des petites attentions. Lui pourtant à l'aise avec les mots n'y arrivera jamais. )
XI. Lorsque l'ombre meurt, on découvre enfin ce qu'elle dissimulait. Peter est encore à moitié soûl et empeste la fumée lorsqu'on lui apporte la nouvelle, dans cet appartement londonien de St-James où il a ses quartiers. Rien ne vous aide plus à redevenir sobre que l'annonce de la mort de votre géniteur.
Aucune larme ne coule, ce jour-ci ou les prochains. L'enterrement est presque luxueux, par demande de leur mère - par respect plus que par amour. La peur que son âme revienne les hanter.
Peter se retrouve propulsé du jour au lendemain dans un rôle auquel le patriarche terrifiant n'a jamais pu le préparer. Du jour au lendemain, il prend les rênes d'un comté qui part à vau-l'eau, tout en réprimant des envies de parricide fort peu bonnes pour sa personne.
Quel homme de haute naissance se laisserait ainsi aller à aimer une femme sortie de la fange, allant jusqu'à fomenter la mort de son épouse légitime ?
XII. Détruire, une à une, toutes les marques de sa présence désastreuse. Les portraits de son père sont détruits. La demeure familiale, prison de leur mère, est vidée de tout souvenir qui pourrait laisser à penser que le douzième comte de Derby avait pu avoir ici une existence heureuse, ou une existence tout court. Chatsworth, immaculée, neuve, devient le nouveau lieu de villégiature de sa famille : Peter y fait installer sa mère et sa soeur avant de les y rejoindre.
Ils y resteront quatre ans, presque coupés du monde. Quatre années bancales emplies d'effusions et de rires, de rencontres en petit comité. Réapprendre, jour après jour, à connaître cette famille.
XIII. Ils feront front uni, cette saison. Le comté qui était autrefois dans un état déplorable a su se relever grâce à la gestion ininterrompue et terrifiante de Peter ; leurs affaires sont réglées, et, si le scandale n'est jamais loin, au moins la bonne société londonnienne a-t-elle réussi à passer à autre chose semble-t-il. Ils feront front uni, pour prouver au monde que les Smith-Stanley n'ont rien perdu de leur gloire d'antan - celle-ci s'est juste transformée. Sa soeur en figure de proue de ce renouveau sera la clé qui leur permettra de définitivement tirer un trait sur les malheurs qui ont su jusqu'ici accabler leur réputation.
Dernière édition par Peter Smith-Stanley le Lun 3 Avr - 19:55, édité 1 fois
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